Introduction
L’étude Monster, également connue sous le nom d’étude de l’Université d’Iowa sur le bégaiement, est une expérience controversée menée dans les années 1930 par Wendell Johnson, un éminent spécialiste du langage et de la parole. L’objectif initial de l’étude était d’examiner les effets du bégaiement sur le développement du langage chez les enfants. Cependant, l’étude a pris une tournure tragique, car elle a involontairement créé un groupe d’enfants bégaieurs, entraînant des conséquences psychologiques dévastatrices pour les participants.
Contexte et Objectifs de l’Étude
Wendell Johnson, un pionnier dans le domaine de la pathologie de la parole, était convaincu que le bégaiement était un trouble d’apprentissage, plutôt qu’un trouble neurologique. Il croyait que les enfants qui bégayaient étaient souvent étiquetés comme tels par leurs parents et leurs enseignants, ce qui conduisait à des attentes négatives et à une intensification du bégaiement. Pour tester cette hypothèse, Johnson a conçu une étude pour examiner l’impact des étiquettes et des attitudes sur le développement du bégaiement.
L’étude a été menée à l’Université d’Iowa et a impliqué 22 orphelins âgés de 5 à 15 ans. Les enfants ont été divisés en deux groupes ⁚ un groupe témoin et un groupe expérimental. Le groupe témoin était composé d’enfants qui ne bégayaient pas, tandis que le groupe expérimental était composé d’enfants qui présentaient des signes de bégaiement ou de disfluences mineures.
La Méthodologie et les Procédures
Le groupe témoin a été traité de manière positive et encourageante par les chercheurs, tandis que le groupe expérimental a été soumis à une série d’interventions négatives. Les chercheurs ont continuellement étiqueté les enfants du groupe expérimental comme “bégaieurs”, en les corrigeant constamment et en les critiquant pour leurs disfluences. Ils ont également utilisé des expressions négatives et décourageantes pour décrire leur parole, les mettant en garde contre le risque de devenir de “vrais bégaieurs” s’ils ne corrigeaient pas leur discours.
Les chercheurs ont mené des évaluations du langage et de la parole des enfants avant et après l’intervention. Ils ont également observé les interactions des enfants avec les autres et ont enregistré leurs réactions émotionnelles.
Les Résultats et les Conséquences
Les résultats de l’étude ont été dévastateurs. Alors que le groupe témoin a montré des améliorations dans son développement du langage et de la parole, le groupe expérimental a connu une détérioration significative. Les enfants qui ont été étiquetés comme “bégaieurs” ont développé des niveaux de bégaiement plus graves, accompagnés d’anxiété, de faible estime de soi et de problèmes émotionnels.
L’impact de l’étude sur les enfants du groupe expérimental a été profond et durable. Certains ont continué à bégayer toute leur vie, tandis que d’autres ont développé des problèmes psychologiques et émotionnels liés à leur expérience.
Les Controverses et les Implications Éthiques
L’étude Monster a suscité une controverse considérable en raison de ses implications éthiques. Les critiques ont accusé Johnson d’avoir infligé de la souffrance psychologique aux enfants du groupe expérimental, en les soumettant à une manipulation cruelle et dénuée de respect. L’étude a été considérée comme une violation des normes éthiques de la recherche, car elle a causé des dommages importants aux participants sans leur consentement.
L’étude a également soulevé des questions sur la nature du bégaiement et le rôle des facteurs psychologiques dans son développement. Bien que Johnson ait initialement cru que le bégaiement était un trouble d’apprentissage, les résultats de l’étude ont suggéré que les attitudes et les attentes négatives pouvaient aggraver le bégaiement, voire le provoquer.
L’Héritage de l’Étude Monster
L’étude Monster est restée un sujet de débat et de controverse dans le domaine de la pathologie de la parole. Elle a eu un impact profond sur la façon dont les chercheurs et les cliniciens abordent le bégaiement et les autres troubles du langage.
L’étude a contribué à mettre en évidence l’importance de la sensibilité et de la compassion dans la prise en charge des personnes qui bégayent. Elle a également souligné l’importance de la création d’un environnement positif et encourageant pour les enfants qui présentent des difficultés de parole.
Aujourd’hui, les praticiens de la parole et du langage utilisent des approches thérapeutiques basées sur l’acceptation et la modification comportementale pour aider les personnes qui bégayent à gérer leurs disfluences et à améliorer leur confiance en soi.
Les Contributions de Wendell Johnson à la Pathologie de la Parole
Malgré la controverse entourant l’étude Monster, Wendell Johnson a apporté des contributions significatives au domaine de la pathologie de la parole. Il était un pionnier dans la recherche sur le bégaiement et a développé des théories et des méthodes d’intervention qui sont encore utilisées aujourd’hui.
Johnson a également été un ardent défenseur de la formation des orthophonistes et a contribué à établir des normes pour la pratique de la pathologie de la parole.
Conclusion
L’étude Monster est un exemple tragique de la façon dont la recherche scientifique peut mal tourner lorsqu’elle est menée sans éthique et sans considération pour le bien-être des participants. L’étude a révélé les dangers de l’étiquetage et des attitudes négatives, et a mis en évidence l’importance de la compassion et du soutien dans la prise en charge des personnes qui bégayent.
L’héritage de l’étude Monster est complexe et controversé. Elle nous rappelle l’importance de la rigueur éthique dans la recherche scientifique et la nécessité de prioriser le bien-être des participants. En même temps, l’étude a contribué à faire progresser notre compréhension du bégaiement et à améliorer les pratiques de traitement pour les personnes qui bégayent.
L’étude Monster soulève des questions fondamentales sur la responsabilité des chercheurs et l’impact de leurs actions sur les sujets d’étude. Les conséquences négatives subies par les enfants du groupe expérimental sont indicatives d’un manque de considération pour leur bien-être. Il est essentiel que les chercheurs soient conscients des implications éthiques de leurs travaux et qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour protéger les sujets d’études de tout dommage potentiel.
L’étude Monster est un exemple poignant de la façon dont les préjugés scientifiques peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur les sujets d’étude. Les chercheurs ont non seulement échoué à respecter la dignité des enfants participants, mais ils ont également causé des dommages psychologiques durables. L’étude Monster devrait servir de rappel de l’importance d’une éthique rigoureuse et d’une approche humaniste dans tous les domaines de la recherche scientifique.
L’étude Monster est un exemple choquant de la façon dont la recherche scientifique peut être dévoyée par des préjugés et une méthodologie non éthique. Les chercheurs ont utilisé des méthodes cruelles et dégradantes pour étudier le bégaiement, causant des dommages psychologiques durables aux enfants participants. L’étude Monster devrait servir de rappel de l’importance d’une éthique rigoureuse et d’une approche humaniste dans la recherche scientifique.
L’étude Monster est un exemple tragique de la façon dont les préjugés scientifiques peuvent conduire à des résultats désastreux. Les chercheurs ont été aveuglés par leurs propres théories et ont ignoré les conséquences négatives de leurs actions sur les enfants participants. L’étude Monster devrait servir de mise en garde contre les dangers de la recherche scientifique non éthique et de la nécessité d’une approche plus humaine et plus responsable dans tous les domaines de la recherche.
L’étude Monster est un exemple tragique de la façon dont les préjugés scientifiques peuvent avoir des conséquences désastreuses. L’utilisation d’une méthodologie aussi cruelle et dénuée d’éthique pour étudier le bégaiement est inacceptable. Les chercheurs ont non seulement échoué à respecter la dignité des enfants participants, mais ils ont également causé des dommages psychologiques durables. L’étude Monster devrait servir de mise en garde contre les dangers de la recherche scientifique mal conduite et de la nécessité d’une éthique rigoureuse dans tous les domaines de la recherche.
L’étude Monster met en évidence la nécessité d’une approche holistique et empathique dans l’étude du bégaiement. Les chercheurs doivent comprendre que les enfants qui bégayent ne sont pas des sujets d’expérimentation, mais des individus vulnérables qui ont besoin de soutien et de compréhension. Les conclusions de l’étude Monster devraient servir de base pour développer des interventions thérapeutiques plus humaines et plus efficaces pour les personnes qui bégayent.