La théorie de la covariation cognitive, développée par Harold Kelley en 1967, est un modèle clé en psychologie sociale qui explique comment les individus attribuent les causes des événements et des comportements; Cette théorie s’inscrit dans le cadre plus large de la théorie de l’attribution, qui explore les processus cognitifs par lesquels les individus cherchent à comprendre les causes des événements et des comportements, y compris les leurs propres. La théorie de la covariation cognitive propose que les individus attribuent la cause d’un comportement à l’élément qui varie de manière cohérente avec le comportement.
Principes fondamentaux de la théorie de la covariation cognitive
La théorie de la covariation cognitive repose sur l’idée que les individus recherchent des informations pour déterminer si un comportement est dû à des facteurs internes (dispositions de l’acteur) ou externes (facteurs situationnels). Pour ce faire, ils examinent trois éléments clés ⁚
- Consensus ⁚ Le degré auquel d’autres personnes se comportent de la même manière dans la même situation. Un consensus élevé suggère une attribution externe, tandis qu’un faible consensus suggère une attribution interne.
- Distinctivité ⁚ Le degré auquel la personne se comporte de la même manière dans d’autres situations. Une distinctivité élevée suggère une attribution externe, tandis qu’une faible distinctivité suggère une attribution interne.
- Cohérence ⁚ Le degré auquel la personne se comporte de la même manière dans cette situation à d’autres moments. Une cohérence élevée suggère une attribution interne, tandis qu’une faible cohérence suggère une attribution externe.
En combinant ces trois éléments, les individus peuvent faire des inférences causales sur le comportement. Par exemple, si une personne crie sur son collègue, nous pouvons examiner les trois éléments suivants ⁚
- Consensus ⁚ Est-ce que d’autres personnes crient sur ce collègue ?
- Distinctivité ⁚ Cette personne crie-t-elle sur d’autres personnes ?
- Cohérence ⁚ Cette personne crie-t-elle souvent sur ce collègue ?
Si le consensus est faible (personne d’autre ne crie sur le collègue), la distinctivité est faible (la personne crie sur d’autres personnes) et la cohérence est élevée (la personne crie souvent sur ce collègue), nous sommes plus susceptibles d’attribuer le comportement à des facteurs internes, comme la personnalité de la personne. En revanche, si le consensus est élevé (beaucoup de personnes crient sur le collègue), la distinctivité est élevée (la personne ne crie que sur ce collègue) et la cohérence est faible (la personne ne crie pas souvent sur le collègue), nous sommes plus susceptibles d’attribuer le comportement à des facteurs externes, comme le comportement du collègue.
Applications de la théorie de la covariation cognitive
La théorie de la covariation cognitive a de nombreuses applications dans divers domaines, notamment ⁚
- Compréhension des relations interpersonnelles ⁚ La théorie peut nous aider à comprendre comment les individus attribuent les causes des conflits, des malentendus et des comportements positifs dans les relations. Par exemple, si un partenaire est constamment en retard, nous pouvons utiliser la théorie de la covariation cognitive pour déterminer si cela est dû à un trait de personnalité (attribution interne) ou à des facteurs externes (attribution externe).
- Évaluation des performances ⁚ La théorie peut être utilisée pour évaluer les performances des employés, des étudiants ou des athlètes. En examinant les éléments de consensus, de distinctivité et de cohérence, les évaluateurs peuvent mieux comprendre les causes des performances, qu’elles soient dues à des facteurs internes (compétences, efforts) ou externes (ressources, soutien).
- Marketing et publicité ⁚ La théorie peut aider les spécialistes du marketing à comprendre comment les consommateurs attribuent les causes de leur satisfaction ou de leur insatisfaction envers un produit ou un service. En examinant les éléments de consensus, de distinctivité et de cohérence, les spécialistes du marketing peuvent développer des stratégies pour influencer les attributions des consommateurs.
Limites de la théorie de la covariation cognitive
Malgré son utilité, la théorie de la covariation cognitive présente certaines limites ⁚
- Informations limitées ⁚ Dans de nombreux cas, les individus n’ont pas accès à toutes les informations nécessaires pour évaluer les trois éléments de consensus, de distinctivité et de cohérence. Ils peuvent se fier à des informations limitées ou à des biais cognitifs.
- Biais cognitifs ⁚ Les individus sont sujets à divers biais cognitifs qui peuvent influencer leurs attributions. Par exemple, l’erreur fondamentale d’attribution, qui consiste à surestimer l’influence des facteurs internes et à sous-estimer l’influence des facteurs externes, peut fausser les attributions.
- Complexité des situations ⁚ La théorie de la covariation cognitive peut être difficile à appliquer dans des situations complexes où de nombreux facteurs peuvent contribuer à un comportement. Il peut être difficile d’isoler les éléments de consensus, de distinctivité et de cohérence.
Conclusion
La théorie de la covariation cognitive est un modèle précieux pour comprendre comment les individus attribuent les causes des événements et des comportements. En examinant les éléments de consensus, de distinctivité et de cohérence, les individus peuvent faire des inférences causales qui influencent leurs pensées, leurs émotions et leurs comportements. Cependant, il est important de tenir compte des limites de la théorie, notamment la disponibilité des informations, les biais cognitifs et la complexité des situations. La théorie de la covariation cognitive reste un outil puissant pour comprendre les processus d’attribution dans la vie quotidienne.
Mots clés
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